VPN interdit : quels sont les pays qui restreignent l’utilisation des réseaux privés virtuels ?


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  • VPN interdit : découvrez quels sont les pays qui restreignent l’utilisation des réseaux privés virtuels et comment les contourner sans risque.

    Les VPN ou réseaux privés virtuels sont des outils informatiques qui permettent de sécuriser sa connexion à internet, de protéger son anonymat et de contourner les censures ou les restrictions géographiques. Ils sont très populaires auprès des internautes qui souhaitent naviguer librement et sans risque sur le web.

    Mais tous les pays ne voient pas d’un bon œil ces services qui échappent à leur contrôle. Certains ont même décidé d’interdire purement et simplement l’utilisation des VPN sur leur territoire. Quels sont ces pays ? Pourquoi ont-ils pris cette mesure ? Quels sont les risques encourus par les utilisateurs de VPN dans ces régions ?

    Pourquoi certains pays interdisent-ils les VPN ?

    Les VPN fonctionnent en créant un tunnel sécurisé entre votre appareil connecté à internet et un serveur privé situé dans un autre pays. Ce serveur va chiffrer toutes vos données en ligne et masquer votre adresse IP réelle, ce qui rend impossible toute forme de surveillance ou de traçage de votre activité. Vous pouvez ainsi accéder à des sites web bloqués ou censurés dans votre pays d’origine, comme des réseaux sociaux, des plateformes de streaming ou des médias indépendants.

    Cette capacité à contourner la censure et à préserver sa vie privée est précisément ce qui dérange les autorités de certains pays qui pratiquent une politique répressive sur internet. Ces pays veulent avoir la mainmise sur l’information diffusée et contrôler les opinions exprimées par leurs citoyens.

    Ils considèrent donc les VPN comme une menace pour leur sécurité nationale, leur souveraineté ou leur stabilité sociale. Ils ont donc décidé de bannir l’utilisation des VPN ou de la soumettre à des conditions très strictes.

    Quels sont les pays qui interdisent l’utilisation des VPN ?

    VPN interdit : découvrez quels sont les pays qui restreignent l’utilisation des réseaux privés virtuels et comment les contourner sans risque.

    Il existe une dizaine de pays dans le monde qui interdisent totalement ou partiellement l’utilisation des VPN. Voici la liste de ces pays et les modalités de leur interdiction :

    • La Chine : c’est le pays le plus connu pour sa censure draconienne sur internet, appelée le “Grand Firewall“. La Chine bloque l’accès à de nombreux sites web étrangers, comme Google, Facebook, Twitter, YouTube ou Wikipédia. Elle impose également aux fournisseurs de VPN locaux de s’enregistrer auprès du gouvernement et de lui donner accès à leurs données. Les VPN étrangers sont quant à eux illégaux et régulièrement bloqués par les autorités. Les utilisateurs de VPN non autorisés s’exposent à des amendes pouvant aller jusqu’à 15 000 yuans (environ 1 900 euros).
    • La Russie : depuis 2017, la Russie interdit l’utilisation des VPN qui permettent d’accéder à des sites web jugés extrémistes ou subversifs par le gouvernement. Les fournisseurs de VPN doivent se conformer à la liste noire des sites web établie par les autorités, sous peine d’être bloqués eux-mêmes. Les utilisateurs de VPN non conformes peuvent être poursuivis pénalement et encourir une amende allant jusqu’à 300 000 roubles (environ 3 600 euros).
    • Les Émirats arabes unis : les Émirats arabes unis ont une législation très sévère en matière de cybercriminalité, qui inclut l’utilisation des VPN pour accéder à des contenus interdits ou pour commettre des actes illégaux. Les contenus interdits comprennent notamment les appels VoIP (comme Skype ou WhatsApp), les sites web pornographiques, les jeux d’argent en ligne ou les critiques envers le gouvernement. Les utilisateurs de VPN peuvent être condamnés à une peine de prison pouvant aller jusqu’à deux ans et à une amende allant jusqu’à 2 millions de dirhams (environ 480 000 euros).
    • La Corée du Nord : la Corée du Nord est sans doute le pays le plus fermé du monde, où l’accès à internet est extrêmement limité et contrôlé par le régime. Seuls quelques milliers de personnes ont accès au réseau national intranet, qui ne contient que quelques sites web officiels. L’utilisation des VPN est donc totalement interdite et peut entraîner des sanctions très graves, comme la détention arbitraire, la torture ou la peine de mort.
    • Le Turkménistan : le Turkménistan est un autre pays où la liberté sur internet est quasi inexistante. Le gouvernement bloque l’accès à la plupart des sites web étrangers, notamment ceux liés aux droits de l’homme, à l’opposition politique ou aux médias indépendants. L’utilisation des VPN est également prohibée et peut conduire à un interrogatoire par les services secrets ou à une coupure totale de la connexion internet.
    • L’Irak : l’Irak a interdit l’utilisation des VPN en 2014, dans le cadre de sa lutte contre le groupe terroriste État islamique (EI). Le gouvernement craignait en effet que les membres de l’EI utilisent les VPN pour communiquer entre eux et diffuser leur propagande sur internet. L’interdiction concerne aussi bien les particuliers que les entreprises, qui doivent obtenir une autorisation spéciale pour utiliser un VPN.
    • La Biélorussie : la Biélorussie a banni l’utilisation des VPN en 2015, dans le but d’empêcher ses citoyens d’accéder aux sites web étrangers et d’éviter ainsi la fuite des devises vers l’étranger. Le gouvernement impose également aux fournisseurs d’accès à internet locaux de bloquer tous les sites web non enregistrés auprès du ministère de l’Information. Les utilisateurs de VPN s’exposent à une amende pouvant aller jusqu’à 20 unités conventionnelles (environ 8 euros).
    • L’Iran : l’Iran pratique une censure sévère sur internet, bloquant notamment l’accès aux réseaux sociaux, aux médias occidentaux ou aux sites web liés aux minorités religieuses. L’utilisation des VPN est interdite depuis 2013, sauf pour ceux qui sont approuvés par le gouvernement et qui respectent ses directives. Les utilisateurs de VPN non approuvés peuvent être arrêtés et accusés d’espionnage ou d’activisme politique.
    • Oman : Oman interdit l’utilisation des VPN depuis 2010, sous prétexte de protéger la sécurité nationale et la moralité publique. Le gouvernement bloque également l’accès aux appels VoIP, aux sites web pornographiques ou aux contenus critiques envers le régime. Les utilisateurs de VPN peuvent être condamnés à une peine de prison pouvant aller jusqu’à un an et à une amende pouvant aller jusqu’à 500 rials omanais (environ 1 100 euros).
    • L’Ouganda : l’Ouganda a interdit l’utilisation des VPN en 2018, suite à l’introduction d’une taxe sur les réseaux sociaux (comme Facebook, Twitter ou WhatsApp) visant à limiter la propagation des rumeurs et des fausses informations. Le gouvernement a demandé aux fournisseurs d’accès à internet locaux de bloquer tous les services de VPN disponibles dans le pays. Les utilisateurs de VPN peuvent être poursuivis pour fraude fiscale et encourir une amende allant jusqu’à 10 millions de shillings ougandais (environ 2 300 euros).
    • Le Venezuela : le Venezuela a interdit l’utilisation des VPN ou de la soumettre à des conditions très strictes.

    Comment les pays peuvent-ils interdire les VPN ?

    Les pays qui interdisent les VPN disposent de plusieurs moyens pour empêcher ou limiter leur utilisation. Voici les principales méthodes employées par ces pays :

    • L’enregistrement du service VPN : les pays peuvent exiger que les fournisseurs de VPN présents sur leur territoire s’enregistrent auprès du gouvernement et lui donnent accès à leurs données. Cela permet aux autorités de surveiller les activités des utilisateurs de VPN et de bloquer ceux qui ne respectent pas la loi. C’est le cas par exemple en Chine, en Russie ou en Iran.
    • Le blocage des serveurs VPN : les pays peuvent également bloquer l’accès aux serveurs VPN situés à l’étranger, en utilisant des technologies de filtrage ou de détection. Cela empêche les utilisateurs de se connecter à un VPN et de contourner la censure. C’est le cas par exemple en Corée du Nord, au Turkménistan ou en Ouganda.
    • La restriction des protocoles VPN : les pays peuvent aussi restreindre l’utilisation des protocoles VPN, qui sont les méthodes utilisées pour établir la connexion sécurisée entre l’appareil et le serveur VPN. Certains protocoles sont plus faciles à détecter et à bloquer que d’autres, comme le PPTP ou le L2TP. C’est le cas par exemple aux Émirats arabes unis, en Oman ou au Venezuela.
    • La surveillance du trafic internet : les pays peuvent enfin surveiller le trafic internet de leurs citoyens, en utilisant des outils d’analyse ou d’inspection. Cela leur permet d’identifier les utilisateurs de VPN et de les sanctionner. C’est le cas par exemple en Irak, en Biélorussie ou en Chine.

    Quels sont les risques encourus par les utilisateurs de VPN dans ces pays ?

    Les utilisateurs de VPN qui se trouvent dans les pays qui interdisent leur utilisation s’exposent à des risques plus ou moins importants, selon la sévérité de la législation et le degré de répression. Voici les principales sanctions auxquelles ils peuvent faire face :

    • L’amende : c’est la sanction la plus courante et la plus légère pour les utilisateurs de VPN dans ces pays. Elle peut varier selon le pays et la gravité de l’infraction, allant de quelques euros à plusieurs milliers d’euros.
    • La peine de prison : c’est la sanction la plus grave et la plus rare pour les utilisateurs de VPN dans ces pays. Elle peut s’appliquer si l’utilisation du VPN est liée à des activités illégales, comme le terrorisme, l’espionnage ou la dissidence politique. Elle peut aller de quelques mois à plusieurs années d’emprisonnement.
    • L’interrogatoire : c’est une sanction intermédiaire qui peut être infligée aux utilisateurs de VPN dans ces pays. Elle consiste à convoquer les utilisateurs chez les autorités pour les interroger sur leurs motivations, leurs sources ou leurs contacts. Elle peut être accompagnée de menaces, d’intimidations ou de violences.
    • Le contrôle : c’est une sanction dissuasive qui peut être appliquée aux utilisateurs de VPN dans ces pays. Elle consiste à surveiller étroitement leurs activités en ligne, en accédant à leurs données personnelles, à leurs historiques ou à leurs messages. Elle peut avoir pour but de collecter des informations sensibles ou de les incriminer.

    Comment utiliser un VPN dans ces pays sans risque ?

    Même si l’utilisation des VPN est interdite dans certains pays, il existe des moyens pour contourner cette interdiction et profiter des avantages des réseaux privés virtuels sans se faire repérer ni sanctionner. Voici quelques conseils pour utiliser un VPN dans ces pays sans risque :

    • Choisir un VPN fiable et sécurisé : il est essentiel de choisir un fournisseur de VPN qui offre un haut niveau de sécurité et de confidentialité. Il faut notamment vérifier que le VPN utilise un chiffrement fort (comme l’AES 256 bits), qu’il ne conserve pas les logs (les traces de votre activité en ligne) et qu’il dispose d’une fonction kill switch (qui coupe votre connexion internet si le VPN se déconnecte).
    • Utiliser un protocole VPN discret : il est également important d’utiliser un protocole VPN qui ne soit pas facilement détectable ni bloquable par les autorités. Il faut éviter les protocoles classiques comme le PPTP ou le L2TP, et privilégier les protocoles plus avancés comme l’OpenVPN, WireGuard ou StealthVPN.
    • Sélectionner un serveur VPN adapté : il est aussi conseillé de sélectionner un serveur VPN qui soit situé dans un pays proche géographiquement et politiquement du vôtre, afin d’éviter d’éveiller les soupçons. Il faut également éviter les serveurs surchargés ou connus pour être bloqués par les autorités.
    • Limiter l’utilisation du VPN au strict nécessaire : il est enfin recommandé de limiter l’utilisation du VPN au strict nécessaire, c’est-à-dire uniquement lorsque vous avez besoin d’accéder à des contenus censurés ou sensibles. Il faut éviter d’utiliser le VPN pour des activités banales ou anodines, comme consulter vos mails ou regarder des vidéos.

    Conclusion

    L’utilisation des VPN est interdite dans certains pays qui pratiquent une censure sévère sur internet et qui veulent contrôler l’information et l’opinion de leurs citoyens.

    Ces pays disposent de plusieurs moyens pour empêcher ou limiter l’utilisation des réseaux privés virtuels, et peuvent infliger des sanctions plus ou moins graves aux utilisateurs qui ne respectent pas la loi. Il est donc important de connaître la législation du pays où vous vous trouvez avant d’utiliser un VPN, et de prendre des précautions pour utiliser un service fiable, sécurisé et discret.

    Houssen Moshinaly

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