Stack Exchange ou l’abomination du corporatisme


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  • L’affaire des modérateurs de Stack Exchange montre tout le délire autour de la spéculation de la sphère Tech et du déni du CGU.


    Vous avez deux types de développeurs. Le premier a fait une école d’ingé, il fait 18 heures par jour et il se débrouille tout seul pour corriger les problèmes en lisant de vieilles docs obscurs, datant des années 1990. Ou vous êtes le développeur parasite qui passe son temps à copier-coller les commandes et les lignes de code, publiés sur Stack Exchange.

    Stack Exchange ou encore Stack Overflow est un site de questions/réponses sur tous les sujets imaginables, mais dont les principaux sont la technologie. C’est le meilleur site dans ce domaine sur le web et il est meilleur parce que ses modérateurs vont un taff de malade. Lutter contre le spam, réorganiser les sujets, aiguiller les nouveaux arrivants et faire en sorte que tout reste propre dans le meilleur des modes.

    Et évidemment, quand vous avez des milliers de petites fourmis qui travaillent gratuitement pour vous, alors vous, l’entreprise qui a juste créé le site, vous vous frottez les mains et vous vous demandez quelle bimbo vous allez baptiser sur la photocopieuse. Stack Exchange est un site très rentable, publicité, produits sponso, mais tout va dans la poche des créateurs du site.

    Mais ça, on s’en fout. Ce sont les règles du jeu. Mais les modérateurs, qui font 99 % du taff, ont en marre et ils ont décidé de publier une lettre ouverte où ils racontent le merdier actuel. L’avis des modérateurs n’est jamais pris en compte, les bugs mettent des années à être corrigé et l’équipe dirigeante est devenue tellement corporatiste que c’en est devenu une vraie plaie purulente.

    Pourtant, Stack Exchange s’empresse de répondre sur Twitter ou sur les réseaux sociaux alors qu’il délaisse sa propre communauté. Cela dénote une prise de contrôle par les glandeurs 2.0, c’est à dire les Community Managers qui pensent au paraitre avant tout le reste. Et à force de viser le corporate et le fric, toutes les bonnes communautés du web disparaissent. Un autre exemple est Patreon, qui à la base, a voulu être une réponse à la publicité miséreuse de Google, en permettant aux créateurs de recevoir des dons. Et ensuite, dès que ces crétins ont reçu des millions de dollars en investissement, alors ils ne pensent plus qu’aux investisseurs et le site est devenu une vrai bouse puante.

    Les bonnes communautés en ligne existent encore. Des milliers de gens sont prêts à bosser gratos pour faire de la modération et de la création de contenus, mais comme nous avons laissé notre secteur technologique, aux mains des parasites et des marketeux de mes couilles, voilà le résultat.

    Houssen Moshinaly

    Pour contacter personnellement le taulier :

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