Se consoler avec le suicide

Je ne pensais pas que je pourrais décider de partir définitivement pour 200 euros. C’est ce qui me manque en termes de dettes et de loyer et je suis juste fatigué de me battre. Ces 200 euros sont la culmination de 2 ans passés dans la dèche et la précarité. Et je suis épuisé à chaque jour qui passe. Et maintenant, je ne vois plus du tout le bout du tunnel, je ne sais pas du tout comment je vais les réunir, ni même essayer de les faire pour se retrouver au même point le mois suivant.

Mais quand t’es pauvre, les moyens de te tuer sont limités. Le flingue, c’est trop cher, les médicaments, trop cher aussi et il est rare de réussir sa mort et on va plus aller vers l’état de légume. J’ai deux choix en tant que prolo, m’ouvrir les veines ou me jeter d’un pont. En fait, l’ouverture des veines est plus intéressante, car cela permet de le faire chez moi et je veux partir dans le plus grand silence. Se jeter d’un pont, j’en connais un pas si loin de chez moi, mais il faut y aller pendant la nuit, éviter de se faire repérer et je suis trop fatigué pour travailler à me tuer.

Mais le découpage des veines doit être net et profonde pour provoquer l’hémorragie. On a aussi la pendaison, mais mon plafond est trop court et franchement, la pendaison, vous ne vous cassez jamais le cou comme dans les films, mais vous allez vous étrangler pendant des heures.

Tout ce que j’ai essayé de construire sera laissé derrière moi. Pas de femmes ou d’enfants, donc je ne les mettrais pas dans la merde. Il y a certains membres de la famille qui devront continuer à survivre et honnêtement, je ne voulais pas leur imposer ça, mais je pense que c’est la seule issue qui me reste. Après, c’est une âme charitable m’envoie 200 euros dans les prochains jours, alors je m’en sortirais. Mais si vous me contactez et que je ne répond plus, alors cela signifie que le projet de coupage des veines a été mené à son terme.