Pourquoi les français sont-ils si apathiques ?


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  • Un matelas administratif et policier conséquent et la pulsion de vie qui a disparue explique l’apathie des européens quand c’est le merdier.


    L’une des questions qui revient le plus souvent face au merdier actuel est pourquoi les français sont-ils aussi apathiques. Malgré une inflation record, des prix de l’essence qui sont deux fois supérieurs par rapport à la crise des gilets jaunes, des pénuries des produits alimentaires, un malaise général, une perdition total du pouvoir d’achat, pourquoi les français ne sont-ils pas dans la rue alors que cela pète un peu partout dans les autres pays ?

    La première raison est qu’en général, les dirigeants des pays riches possèdent un matelas administratif et policier qui est suffisamment moelleux et consistant pour éviter qu’ils rendent directement compte au peuple. L’Etat français anesthésie la colère avec des centimes et des chèques de subvention par milliers comme du nifluril pour calmer une rage de dent. Cela implique que le français a toujours quelques pièces dans sa poche, qui lui permet de se rassurer un peu.

    Dans les pays pauvres, ce matelas a la consistance d’un string d’une pute. C’est tellement mince que les forces de l’ordre et l’administration ne sont pas capables de canaliser la colère du peuple. Si celui-ci a envie de se venger, il sort de chez lui, marche jusqu’au palais et décapite tout le monde. Le socialisme décadent de l’Etat français, fait qu’il arrive à calmer constamment la colère immédiate. Par ailleurs, il y a encore une grosse classe moyenne en France qui peut vivre de ses rentes sans oublier les boomers qui ne voient pas l’inflation, car ils sont riches.

    Il faudra que la réalité et la pauvreté soit plus forts que le nifluril pour faire bouger les choses. Il faut simplement se demander quelle est la définition de l’insupportable pour les français. Ensuite, il ne faut pas oublier que la gauche a totalement décapité les luttes sociales pour les remplacer par les luttes sociétales. On ne se demande plus ce qu’on pourrait faire pour le pauvre, mais lui poser la question si c’est un pédé, une gouine ou quelqu’un avec une colorimétrie différente. Le sociétal est un cancer, importé des Etats-Unis, qui considère que la lutte contre la pauvreté doit être noyée sous des milliers de luttes différents, souvent antagonistes ce qui fait que c’est une division par zéro.

    La gauche sociétale est activement promue par le pouvoir en place, car il lui permet de se maintenir. Quand vous voyez que Schiappa est reçu triomphalement par la France Insoumise, alors vous savez que les carottes sont cuites. Et si le LGBTisme bête et méchant ne marche pas, alors il y a plein de carottes disponibles. Changement climatique, russophobie, sinophobie, féminicide, etc. Tout pour faire oublier la pauvreté, car si tu te mets à poser des questions sur la pauvreté, alors tu va regarder de plus en plus vers les têtes dirigeantes pour les décapiter et les faire agoniser le plus longtemps pour ce qu’elles ont fait.

    La droite est tombé dans le même piège. Plutôt que de s’occuper de la pauvreté, elle se réfugie sur l’identitarisme, la race, la religion et toutes les autres raisons possibles pour trouver des bouc-émissaires. La droite et la gauche ne s’occuperont jamais des prolos, car ces derniers menacent leurs intérêts d’une façon ou d’une autre.

    La seconde raison est plus profonde et s’applique à tout le monde occidental. Car la France a les moyens d’anesthésier sa population par du fric (par de la dette future) et de la terrifier par des peurs imaginaires, mais on voit la même apathie en Italie, en Espagne, en Allemagne, aux Etats-Unis, etc. Et on voit la même merde. Des gens qui tentent de rationnaliser, de se rassurer que tout redeviendra comme avant et qu’il faut juste endurer un peu. Comme ce personnage dans la petite maison dans la prairie qui disait que la maison durerait un hiver de plus, même sans aucune préparation.

    Et c’est lié à l’absence totale de pulsion de vie chez la majorité des occidentaux. Quand une civilisation cesse de faire des enfants, encourage à se stériliser et adopte les idées les plus délirantes sur le plan anthropologique, alors cette civilisation respire la mort par tous les pores de sa peau. C’est comme à l’hopital où un homme git sur le lit, il est en bonne santé, mais on lui a fait croire qu’il va bientôt mourir. Son esprit l’a déjà habitué à la mort et donc, vous pourrez le gifler, le secouer, mais rien n’y fera. Il continuera à attendre la mort. De Gaulle avait dit que certaines civilisations attendent sur le bord de route pour mourir.

    Malheureusement, cette pulsion est incurable, c’est impossible de soigner quelqu’un sans sa volonté. Quand vous voyez ce qui se passe actuellement dans le nouveau monde, vous voyez une effervescence de la vie. Vous avez des enfants qui remplissent les rues, leurs cris résonnent dans toutes les villes tandis qu’en Occident, les enfants sont de plus en plus rares. Une civilisation qui ne fait pas d’enfants respire la mort, car elle n’a plus aucune raison d’exister. Que ce soit pour des raisons biologiques ou théologiques, l’homme est sur terre pour faire des enfants, pour perpétuer l’espèce biologique et pour garantir la transmission de sa lignée sur le plan théologique.

    L’agonie à tout prix, Sénèque en avait déjà parlé dans sa lettre magistrale sur le suicide. Un homme est dans un fossé par la volonté d’un tyran et de temps en temps, on lui donne des miettes de pain. Il est devenu une loque, mais il continue à vivre. Quelqu’un passe par là et lui dit : “Pourquoi tu ne te suicide pas ?” et l’homme lui répond : “Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir”. Cette expression qui est devenue positive aujourd’hui est l’une des pires abominations pour justifier l’agonie sur le long terme. Si ton avenir est de végéter dans un fossé, alimenté par des miettes de subvention, alors cela ne vaut pas le coup. Vaut mieux en finir tout de suite.

    Un italien a publié une vidéo où sa facture d’électricité est passé de 1200 euros à 5100 euros en ayant la même consommation. Et il se lamente. Non, quand tu as la pulsion de vie, tu ne te lamente pas face à ça, si tu es vivant, alors tu prend une batte de base-ball, tu va à la compagnie d’électricité et tu casse la gueule de tout le monde et ensuite, tu va au palais présidentiel, régler leur compte aux dirigeants. Mais à la place, on se contente de se lamenter, car on espère que le tyran qui vous a mis dans cette agonie, sera miséricordieux alors que c’est un mot qui n’existe pas dans son vocabulaire.

    Houssen Moshinaly

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