L’interracial dans les pubs

Désormais, dans chaque pub qui implique un couple, c’est l’interracial qui est glorifié. L’homme est noir et la femme est blanche. Intéressant comme la société consumériste, le marketing, couplé à une pornographie adulescente, a récupéré ces codes pour les élever au rang de norme. Cela sous-entend que les couples interaciaux sont majoritaires alors qu’ils sont moins de 10 %, je parle vraiment de la couleur et non de nationalités différentes.

Comme si représenter la société, par son ethnie originelle serait considéré comme étant raciste. Cela implique qu’une blanche qui se maque avec un blanc serait mal vu et qu’il faut qu’elle se fasse mettre par un noir dans tous les sens du terme. Cette dichotomie colorimétrique est à la fois abjecte et montre un racisme rampant dont la gauche a le secret. On fait semblant de tout mélanger, mais on promeut les couleurs différentes.

Cela exploite aussi un vieux fantasme de la droite sur les relations avec des exotiques. Quand dans les années 1980, vous entreriez dans l’appartement d’un élu de la république, vous trouveriez la reproduction d’un harem avec les belles maghrébines qu’il faut pour jouer le rôle de Shéhérazade. L’envie de se mélanger est naturel, le chocolat normal est mieux que le chocolat 100 % blanc, mais ce qui est terrible est que derrière, on a un trope pornographique qui touche toute la société.