L’infantilisation de l’Occident


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  • Je rebondis sur mon article de l’infantilisation occidentale, car j’ai reçu des pavés de mails et de messages, parfois enragés, trop en colères pour être innocents, me disant que je n’y comprenais rien et que ce ne sont pas des adultes qui jouent avec des jouets. Ils prétextaient le prix de ces merdes. Mais en quoi acheter une figurine à 300 euros ou une carte pokémon à 1000 euros fait de vous un adulte ? On est clairement dans le piège du capitalisme où de la valeur ajoutée fictive suffit à créer une légitimité qui n’existe pas par nature.

    Ensuite, il est très facile de démonter cet argument, car à part l’Occident, vous n’avez aucun pays dans le monde où les adultes dépensent leurs salaires dans des jouets. Vous n’avez pas ça en Afrique, ni en Asie, ni en Amérique latine, ni au Moyen-Orient, ni en Océanie. On pourrait me rétorquer le Japon ou la Corée du Sud, mais pour ces pays, c’est une industrie qui leur rapporte de l’argent. Je ne vais pas considérer qu’un vendeur de jouets est infantilisé de la même façon qu’un vendeur d’alcool est alcoolique.

    Et si au Japon et en Corée, vous avez une certaine partie de la population qui se passionne pour ces machins, cela ne signifie pas que c’est normal, mais plutôt que la dégénérescence de l’Occident les a atteint. Quand on voit les déviances sexuelles japonaises, ce n’est un secret pour personne et une population infantilisée ne peut pas avoir le seul comportement propre aux adultes qui est de faire des enfants afin de transmettre leur lignée.

    Coincidence, les pays où l’infantilisation occidentale est la plus forte est également ceux où la natalité se casse la gueule. Les gens préfèrent consommer à outrance pour remplir une vie sans aucun sens, avec de l’artificiel bien graisseux et ils préfèrent coucher avec des poupées que de toucher à de vraies femmes. La pornographie a aussi une culpabilité sanguinaire dans l’infantilisation et l’adulescence occidentale. En utilisant le sexe comme une marchandise pure, on transforme hommes et femmes en produits interchangeables et fantasmables à souhait.

    Cette pornographie éloigne les hommes des relations normales, tout simplement parce que leur idéal féminin n’existe que dans les films porn. Ainsi, quand ils ont l’occasion de coucher avec une femme, ils sont dégoutés, car c’est loin de ce qu’ils avaient imaginé toute leur vie. La représentation pornographique de la femelle, est également un indicateur de l’adulescence. Ce ne sont pas des femmes, mais des poupées saturées de silicone, il n’y a plus d’humain là dedans, dehors comme dedans, tout est en toc.

    Et là encore, l’argent généré par la pornographie justifie qu’on continue à autoriser cette merde, mais aussi à la normaliser dans la société. Dans l’Occident dégénéré, le langage est devenu pornographique à l’extrême. Non pas que l’être humain n’ait pas besoin de créations culturelles pour assouvir ses fantasmes et faire vagabonder son imagination. Mais la pornographie actuelle, de plus en plus violente, brutale et sanglante, n’a rien de commun avec la littérature érotique du passé, mais surtout, n’a plus rien de commun avec les relations charnelles entre hommes et femmes.

    Cette société de consommation capitaliste, par son adulescence marketé à tout va, transforme les hommes comme des sexes mécaniques et les femmes comme des poupées qui doivent subir les assauts qui n’ont plus rien d’une relation, mais d’un assouvissement du fantasme capitaliste poussé à son paroxysme. Ce glissement ne date pas d’hier. Même des auteurs français ont poussé les limites de l’érotisme pour aller vers la pornographie. On pense notamment aux livres SAS dont j’ai consommé ardemment chaque ligne dans ma jeunesse. Mais il y avait plus écoeurant avec Brigade Mondaine qui nous montrait déjà les déviances sexuelles les plus abjectes. Mais les livres les montraient sous leur vrai jour tandis qu’aujourd’hui, vous êtes un dangereux facho si vous osez les critiquer.

    La discussion ne dévie pas, la pornographie et ses déviances et l’adulescence sont extrêmement liés. Cela consiste à gommer la réalité pour créer un fantasme perpétuel dans lequel le capitalisme et la frénésie de consommer soit la valeur qui compte réellement. Et dans ce cadre, les valeurs les plus sacrés, comme la religion, ou les plus intimes, comme le sexe, ne sont que des produits auxquels il faut mettre une étiquette et un prix. Et malheureusement, cette adulescence occidentale, cette dégénérescence n’a pas de limites, ses miasmes cancéreux continuent de s’étendre et infectent des populations saines.

    Je parlais du Japon et la Corée et il n’y a même pas 40 ans, il n’y avait pas de sociétés plus traditionnelles et plus prudes que ces deux là. Aujourd’hui, c’est un marché de dévergondés à ciel ouvert où tout se vend, du moment que vous avez le portefeuille bien rempli. Même le passé millénaire du Japon et son traumatisme occidental, n’a pas suffit à arrêter les miasmes.

    Houssen Moshinaly

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