L’Antiwork ou le refus de bosser en Occident


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  • Ces derniers temps, je lis de plus en plus Global Times qui est un média chinois, car dans notre monde de merde, les médias chinois sont plus qualitatifs et indépendants que les médias occidentaux. Et il y a cet article qui a attiré mon attention sur le phénomène du refus de bosser ou Antiwork qui commence à créer des problèmes aux Etats-Unis. On sait qu’il y a des pénuries en Amérique, mais ce n’est pas un manque de produits ou de confinements. Non, l’Amérique manque actuellement de 60 000 routiers pour transporter les marchandises.

    L’Antiwork touche toujours surtout les jeunes qui étaient déjà impactés par les Bullshit Jobs, phénomène admirable décrit par le regretté David Graeber. Mais là, c’est le concept du travail, qu’il soit utile, pénible ou bien rémunéré qui est en cause. On a même un Reddit qui est dédié à l’Antiwork où les gens racontent leur refus de travail ou plutôt de ne plus être captif d’un boulot de merde.

    En septembre 2021, 10 millions d’américains ont quitté leur travail et la tendance n’est pas baissière. Ainsi, l’article raconte qu’il y a deux ans, Wallmart offrait un salaire annuel de 90 000 dollars comme chauffeur de camion et il y avait peu de candidats. La jeune génération américaine refuse de travailler quel que soit le salaire, surtout si le travail est pénible.

    L’épidémie est sans doute l’une des raisons derrière l’Antiworkisme. Soudainement, des millions de personnes ont réalisé qu’ils pouvaient vivre une autre vie, que d’être obsédé par le travail. Evidemment, quand vous recevez régulièrement des chèques fédéraux tous les mois, c’est beaucoup plus facile. De plus, si pour nos parents et grand-parents, le travail était la fondation d’une vie saine et familiale, aujourd’hui, pour les jeunes, ce n’est qu’une prison pour l’âme et le corps et on veut toujours échapper de nos prisons.

    L’article ne mentionne pas l’avènement des nouveaux métiers comme Streamers et Youtubeurs. Beaucoup de gens se laissent miroiter par les milliers de dollars gagnés par une minorité de créateurs sur la plateforme (seul 1 % des streamers sur Twitch gagnent l’équivalent d’un SMIC). Le refus de bosser va de pair avec les postes disponibles. Pour les PME américaines, 51 % d’entre elles n’arrivent pas à remplir leur poste.

    Evidemment, Global Times plaide pour sa paroisse. Il se demande comment l’antiwork va impacter le plan de 1000 milliards de dollars de Biden afin de “reconstruire” l’Amérique. La reconstruction d’un pays passe par des routes, des infrastructures, des hopitaux, c’est à dire des millions de boulots pénibles et répétitifs. Evidemment, l’Amérique peut compter sur son immigration de masse et cela ne doit pas être un hasard sur les Démocrates laissent entrer tout le monde à la frontière du Mexique, car les mexicains, les vénézuéliens, les colombiens et autres latinos n’ont pas de problème avec l’antiwork puisqu’ils sont là pour faire vivre leur famille, restée au pays.

    Evidemment, cela contraste avec le peuple chinois dont la culture du travail a été ancrée par le Parti Communiste, mais aussi des projets gigantesques comme les Nouvelles routes de la Soie. Et c’est là qu’on doit voir la raison de l’Antiwork et de la morosité générale de l’Occident. Il n’a plus sa “pulsion de vie”, c’est à dire des rêves collectifs qui vont lever le peuple pour un avenir meilleur.

    Le rêve collectif doit venir d’une pensée politique forte et souverainiste. Le rêve collectif actuel de l’Occident est de dire à sa population de manger moins, de baiser moins, de gagner moins, de renier toutes ses valeurs historiques, culturelles et familiales. Le rêve des élites occidentales est de faire rêver à des apocalypses climatiques où les populations devront se contenter d’une pauvreté extrême, hybridés de force avec des migrations de masse venus d’Afrique, du sous-continent indien et de l’Amérique latine.

    Tout le monde deviendrait Antiwork face à cette perspective !

    Houssen Moshinaly

    Pour contacter personnellement le taulier :

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