L’angoisse de la pauvreté


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  • Se réveiller la nuit, totalement angoissé, une boule à l’estomac. Pensant qu’on n’a pas un rond à la maison. Que le monde se ruine de plus en plus. Moi qui compte sur de maigres revenus de mon travail en ligne, c’est la dèche depuis plusieurs mois. On dirait que le monde s’est arrêté d’un coup avec la guerre, que les gens gardent leurs sous en prévision des mauvais jours. On sent une tension palpable sur tous les visages, on attend la catastrophe, certains l’espère de tout coeur, tout pour ne pas vivre dans l’incertitude.

    Et moi, je passe la journée à espérer quelque chose, une offre qui tombe, quelques piécettes qui ruissellent et se précipiter pour les attraper. Une véritable aubaine pour les âmes affamées, en peine. Voir les mêmes fils de pute, s’enrichir encore et encore, s’engraisser comme des porcs pendant que la noirceur et la haine sont les seules monnaies qui remplissent la panse vide des pauvres. Nous sommes les plus nombreux, mais nous sommes soumis, nous refusons la violence contre les laches, les traitres et les exploiteurs. Mais ne se privent pas de nous fracasser avec toute la violence dont ils sont capables.

    Une violence feutrée, tranchante, cachée derrière des sourires et des rouges à lèvre, derrière les tailleurs endimmanchés, la bouche en coeur, minaudant les pires saletés de leur classe de parasite et de débauchés et de profiteurs. Une violence qui est d’une haine bien plus implacable que celles des croix tordues dans le passé, exploiteurs baignant dans le sang, dans leur entraille, au milieu des cadavres de leurs progénitures tout aussi dégénérés, voilà une vision qui réconforte bien des pauvres dans ce monde.

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