La douceur de vivre
Je me rappelle, quand j’étais jeune, quand on allait à Ifaty, une station balnéaire. Des routes de sable sur près de 25 km. On empruntait un 4×4 de la famille et on passait le week-end au bord de mer. On nageait à quelques mètres du rivage, car on avait la trouille. On faisait griller les poissons qu’on achetait directement auprès des pêcheurs. C’est surtout cette route sabloneuse qui reste dans mes souvenirs.
On faisait les fous avec mes cousins, on était tellement heureux et insouciants. Que le monde a changé aujourd’hui, il est devenu inutilement compliqué et d’une laideur absolue. On défèque en public et on adore sentir sa propre merde. On passait toute la journée, on était complètement sale et quand je voyais le soleil couchant sur l’océan, je me disais que ça finit trop vite et que ce type de moment d’insouciance absolue ne reviendra pas de sitôt.
Cela fait près de 25 ans maintenant… Que c’est loin et si près en même temps, mes souvenirs me rappellent qu’un autre monde et une autre vie sont possibles.