Kanghua Ren alias ReSet, Buzz à tout prix et mépris des gueux


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  • L’affaire du vidéaste connu comme ReSet alias Kanghua Ren montre le buzz à tout prix dans un environnement de plus en plus toxique. Et cela souligne aussi le mépris banalisé et grandissant envers les gueux.


    L'affaire du vidéaste connu comme ReSet alias Kanghua Ren montre le buzz à tout prix dans un environnement de plus en plus toxique. Et cela souligne aussi le mépris banalisé et grandissant envers les gueux.

    Kanghua Ren alias ReSet a voulu faire le buzz en donnant un biscuit Oreo farci de dentifrice à un mendiant. Désormais, il pourra lire le Contrat Social de Rousseau pendant les 15 mois qu’il va passer en prison et il devra également sans doute passer par les travaux de Bernard Friot pour trouver les 20 000 euros d’amende.

    Kanghua Ren, du mépris à tout prix

    Kanghua Ren possédait une chaine Youtube de 1,2 millions d’abonnés. L’affaire date de 2017. A la sortie d’un supermarché, il avait donné 20 euros à un mendiant pour le filmer en train de manger un biscuit. Sauf que le connard de sa race avait mis du dentifrice dans le bouzin. Le mendiant a vomi et toute la scène a été filmé avec un éclat de rire et publiée sur Youtube.

    L'affaire du vidéaste connu comme ReSet alias Kanghua Ren montre le buzz à tout prix dans un environnement de plus en plus toxique. Et cela souligne aussi le mépris banalisé et grandissant envers les gueux.

    Autant dire que Kanghua Ren n’est pas à son premier coup puisque c’est un Prankster en série. Il est dans la lignée de Logan Paul qui amuse la galerie au détriment des pauvres. Les bien-pensants et les défenseurs des pires connards, vont justifier ce comportement par le fait que c’est normal dans la société. A l’époque des génocides, tout le monde trouvait ça normal. La question est de savoir comment notre société va être jugé par les temps et générations futures.

    Le problème de toute une génération

    Mais au delà de Kanghua Ren, je vois un problème réellement générationel. La génération des années 2000 montre un aspect sociopathique et psychopatique qui frise la démence. On a une adolescente qui a provoqué un accident routier en plongeant un vieil homme dans le coma. Et la meuf est allé tranquillement à une fête en s’en foutant totalement. On a également l’affaire Ethan Cough, un adolescent, fils à papa, qui avait tué 4 personnes alors qu’il était ivre. Même si pour lui, c’était surtout la fortune de ses parents qui l’avait sauvé.

    Cette nouvelle génération est caractéristique par une vie dans une sphère entièrement numérique. Et un dédain pour les valeurs les plus humanistes qui sont plus importantes que jamais. On a décapité Louis XVI et on a mis tous les enfants du monde sur son trône. On a des instituteurs qui se suicident parce qu’une mère, névrosée comme cette époque de dégénéré, n’a pas supporté qu’il a donné une petite gifle à son fil, aussi dégénéré que lui. Le patrimoine génétique ne peut mentir.

    Psychopathe et impitoyable

    La peine de Kanghua Ren est justifiée même s’il n’y a pas eu mort d’hommes ou de blessés. Même si on dirait que cette tendance du mépris échappe à tout contrôle. Même des peines exemplaires ne suffisent pas à décourager les nouveaux remplaçants de Kanghua Ren. Et ce dernier a été également condamné à ne plus faire de chaines Youtube ou de réseaux sociaux pendant 5 ans. Je pense que la peine aurait été plus juste si cette suspension aurait eu lieu après sa sortie de prison. Et en prime, on aurait également dû ponctionner une partie de ses revenus pour le donner aux pauvres.

    Kanghua Ren - L'affaire du vidéaste connu comme ReSet alias Kanghua Ren montre le buzz à tout prix dans un environnement de plus en plus toxique. Et cela souligne aussi le mépris banalisé et grandissant envers les gueux.

    Ce mépris des pauvres m’inquiète et cela illustre aussi une droitisation du discours de la génération 80 et de celle qui a suivie. Pas une droitisation au sens noble du terme avec un retour des valeurs classiques. Mais surtout, un refus viscéral de donner ce qui revient à l’Etat, une tentative constante de faire croire qu’on a réussi tout, tout seul, sans l’aide de personne. Sans doute, un résultat du secteur informel et assez sauvage dans lequel ils vivent.

    Moi, moi, moi

    La plupart des gens qui travaillent sur le web, évoluent dans un secteur sauvage, sans pitié, sans aucune législation. Cela les incite à être impitoyable entre eux et surtout, envers les autres. Et cela doit nous alerter sur la responsabilité de plateforme comme Youtube. On ne compte plus l’exploitation des enfants pour des vidéos débiles et faire des millions de vues.

    Récemment, on a également eu l’affaire de Thomas Cyrix qui montre le même comportement sans pitié envers les autres. Et non, la naiveté d’une personne n’est pas encore un crime dans notre société à ce que je sache. Si nous élevons la méfiant comme le pilier de notre société, alors le résultat final sera un bain de sang avec des pouces bleues et rouges de part et d’autre.

    La responsabilité de Youtube

    N’oublions pas qu’avant l’affaire Paul Logan, celui-ci a été promu par Youtube dans une de ses vidéos spéciales. Quand on promeut des contenus en plus en plus abêtissants, alors il faut que la responsabilité soit partagé. Les algorithmes promeuvent ces contenus, car ils génèrent le maximum de recettes publicitaires, la seule valeur noble aux yeux des gestionnaires de Youtube.

    Sur Youtube, c’est visible, mais les jeunes partent de plus en plus vers des réseaux plus éphémères. Comme Instagram, Snapchat et Whatsapp. Là dedans, il doit se passer des choses qu’on ne peut même pas imaginer. Kanghua Ren a été mis au placard et vu sa tronche de cake, cela ne lui fera pas de mal. Mais il y a des milliers qui doivent déjà saliver d’avance à l’idée de prendre sa place. On met du raticide dans le biscuit Oreo la prochaine fois ?

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    1 réponse

    1. Maccabeux dit :

      Je viens de découvrir ton blog, car comme toi, je conspue le modèle usuraire de Tipee et suis tombé sur ton article. De fil en aiguille, je tombe sur celui ci. Tu as des réflexions fort intéressantes et finalement assez rares, puisque je me demandais si j’étais le seul à abhorrer l’escroquerie Tipee. Si je dois saluer ta volonté d’analyser politiquement les phénomènes que tu décris, je trouve dommage que tu ne sembles pas maîtriser certains fondamentaux de la théorie politique, justement. Je me permets modestement de te faire cette remarque, qui t’intéresseras ou pas, en l’illustrant par l’extrait suivant :

      “Ce mépris des pauvres m’inquiète et cela illustre aussi une droitisation du discours de la génération 80 et de celle qui a suivie. Pas une droitisation au sens noble du terme avec un retour des valeurs classiques. Mais surtout, un refus viscéral de donner ce qui revient à l’Etat, une tentative constante de faire croire qu’on a réussi tout, tout seul, sans l’aide de personne. Sans doute, un résultat du secteur informel et assez sauvage dans lequel ils vivent.”

      Par “droitisation du discours”, je pense que tu voulais entendre “libéralisation” ou mieux “libertarianisation du discours”. En effet, c’est le libéralisme en matière de moeurs qui amène, ou justifie le libéralisme en matière sociale, politique ou économique, et non pas tant le contraire. Chose qu’un bourgeois rentier comme Marx ne pouvait pas comprendre, ou ne voulait pas comprendre, par cynisme. Je dis cela en tant que personne qui sera sans doute classé comme appartenant à ce que tu appelles une droite “noble”, puisque je le dis sans ambages, je suis spirituellement et politiquement catholique intégraliste et ultralitaire, adepte du réalisme philosophique. Pour moi, l’amoralisme et la médiocrité frappent aussi bien les riches et les pauvres, de même que l’excellence et la bonté morale touchent aussi bien des riches que des pauvres. Néanmoins, j’ai comme toi un dégoût absolu pour les libéraux de droite et de gauche, qui méprisent la misère spirituelle ou économique des pauvres gens. Il faut bien voir que ce mépris des pauvres, on le retrouve effectivement dans cette génération, mais cela touche aussi bien des gens qu’on qualifierait à tort d’être de “droite”, que des gens qu’on qualifierait, plus à raison, d’être de gauche. Pour travailler dans les milieux de la fintech, j’ai rencontré quantité d’individus LGBTQ fanatiques, indigénistes, gauchistes au dernier degré dans leur discours, mais qui étaient dans le même temps tout entièrement préoccupés de leur avancement social, d’amasser des gains et qui méprisaient ceux qui “n’arrivent pas à s’adapter au rythme de la société contemporaine”. D’où, le libéralisme social, économique et politique, est fonction du libéralisme en matière de moeurs, avant tout.

      Au plaisir de te lire,
      Cordialement.

      Maccabeus.

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