Drumont sur l’ouvrier parisien


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  • Extraits tirés du livre de Drumont quand il parle des ouvriers parisiens, ce petit peuple de Paris qui fut massacré pendant la Commune. Aujourd’hui, on ne rencontre l’ouvrier parisien que dans des livres comme celui-ci, poussiéreux et abandonné, aujourd’hui, l’ouvrier parisien et même l’ouvrier français est devenu un oxymore.

    L’ouvrier parisien, tel qu’il était encore, gênait la Franc-Maçonnerie juive. C’était un type bien singulier que celui-là. Tout se mêlait dans sa cervelle confuse ; il aimait la France et la Pologne, parce qu’elle avait été persécutée, il détestait ce qu’il appelait, on n’a jamais su pourquoi, le parti prêtre, mais il n’admettait pas, comme Paul Bert, que l’homme fût tout à fait semblable à un chien; il regardait sans horreur le crucifix qui ornait son humble demeure, il se souvenait de l’avoir placé jadis sur le lit où quelque être cher venait d’expirer, il y suspendait aux Rameaux la branche de bois bénit que l’enfant rapportait ; près du crucifix, parfois, était attachée la croix d’honneur de quelque compagnon de Napoléon !.

    L’ouvrier parisien était, en effet, révolutionnaire et chauvin, il tirait sur la troupe aux jours d’émeutes et sentait son cœur battre lorsque quelque régiment défilait dans les faubourgs. Convaincu, par la lecture d’Eugène Sue, que les Jésuites passaient leur vie à accaparer les héritages, il n’en disait pas moins un amical bonjour au Frère qui l’avait instruit.

    Il s’élevait avec force contre la superstition et aurait été désolé que son fils et sa fille ne fissent pas leur première communion. Le grand jour arrivé, il laissait la mère et l’enfant partir seuls pour l’église, puis, brusquement, jetait l’outil, passait la redingote des dimanches et, caché derrière un pilier, il cherchait le garçon ou la fillette, parmi la foule blanche qui ondulait dans la nef au bruit des cantiques, aux clartés des cierges ; quand il avait reconnu un visage aimé, il se détournait pour essuyer une larme, se trouvait face à face avec un camarade qui pleurait comme lui et disait : “Toi aussi, mon vieux…qu’est-ce que tu veux, cela vous remue”.

    Habile de ses mains, maître indiscuté dans ces travaux moitié artistiques et moitié industriels où Paris, supplanté maintenant là comme partout par l’étranger, triompha si longtemps sans conteste, Touvrier parisien, servi par un goût inné, qui lui tenait lieu de savoir, chômait rarement et vivait relativement heureux.

    Par ses qualités, son entrain, sa gaieté, ce type était tout particulièrement un objet de haine pour le Juif allemand ; par son patriotisme qui venait de s’affirmer pendant le siège, il était un obstacle à l’envahissement des étrangers parmi nous ; par sa loyauté, son désintéressement, son amour de tout ce qui était droit et honnête il était un danger pour la future dictature politico-financière du Juif Gambetta.

    La Commune fut une excellente occasion d’en tuer tant qu’on put. Dénoncés par les meneurs qui les avaient entraînés, par les Barrère qui, depuis, sont devenus ministres plénipotentiaires, victimes de leur courage, ces malheureux jonchèrent de leurs cadavres les rues, les avenues, les squares^ les jardins, les parcs.

    Houssen Moshinaly

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