Dicta Fames relinquens aut in India


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  • Je suis issu d’une immigration indienne qui a dû fuir son pays d’origine à cause de la famine. Cela remonte à des siècles où des millions de personnes ont d’abord fui vers Mumbai et qui ont été “incités” à partir en Afrique. De l’Afrique, mes ancêtres sont descendus vers l’Océan Indien et quasiment 2 siècles plus tard, alors que je suis assis un dimanche matin en ce jour de grâce de 31 janvier 2021, j’essaie de me dire que l’histoire ne sera pas un éternel recommencement.

    La famine en Inde est une vieille histoire, une tradition aussi vivace que de jeter de l’huile bouillante sur une bru qui ne sait pas cuisiner. Le cliché a la vie dure, mais aussi des difficultés structurelles qu’on a voulu cacher par une modernité sans des bases saines. L’Inde est un pays moderne, industriel ou le QI est dans la moyenne des pays asiatiques, c’est à dire largement supérieur aux occidentaux et aux africains. Mais le QI n’évite pas la connerie.

    L’Inde est aussi une marionette des occidentaux, à la fois de l’Angleterre, mais surtout des Etats-Unis qui ont eu une mainmise totale sur le gouvernement indien. Ce connard de Modi en est la preuve, un extrémiste dont la complicité était manifeste dans les pogroms anti-musulmans des années 2000. Mais le fait de découper son voisin, parce que l’un vénère une vache et que l’autre la bouffe en steak, est aussi banal que la chirurgie esthétique à l’huile bouillante de brus récalcitrantes.

    Et dans cette année de 2021, les famines reviennent en Inde. Qu’est-ce qui s’est passé ? Comment un pays qui devait remplacer la Chine comme le wagon de la croissance mondiale n’a même plus de quoi à bouffer. Beaucoup facteurs l’expliquent, mais ce n’est surement pas le virus issu d’une chauve-souris qui a enculé un pangolin.

    L’ère de Modhi se caractérise par un ultra-libéralisme forcené, la destruction de la valeur et son remplacement par des actifs qui ne valaient rien. Les premières années de son règne se sont concentrés sur la destruction de la principale ressource des indiens en cas de grosse merde, l’or. Ce gouvernement a taxé l’or de manière inimaginable, interdit de nombreuses exportations. Car depuis 500 ans et les prémisses de l’Inde actuel, le peuple indien a compris une chose avant tout le monde, que les élites sont toujours et éternellement des fils de pute et qu’il faut s’en méfier comme de la peste.

    Le refuge vers l’or est un réflexe ancestral et cela permet de garder ses économies en lieu sûr et de le vendre rapidement plus que nécessaire. Cela met son argent hors d’atteinte des sales pattes du gouvernement. Je m’en souviendrais toujours de cette déclaration de merde de Modi qu’il faut vendre son or pour acheter des actions des entreprises de Banglore. Bien sûr, jeter une monnaie acceptée par toutes les civilisations humaines, hors de contrôle des institutions qui émettent de la monnaie de singe et le remplacer par du néant technologique.

    Le rôle de Modi est simple, détruire toute véllétité de souveraineté et d’indépendance économique du pays pour rester dans le giron américain. Les Occidentaux voulaient éviter à tout prix qu’une seconde “Chine” métèque s’élève contre eux. L’Inde doit rester un pays émergent avec des fortunes qui émergent, de la part de personnes proches du pouvoir, c’est à dire la définition d’un système oligarchique.

    L’Inde a connu un développement fragmenté, rachitique, la paupérisation est devenu une norme. Les rentiers et les propriétaires terriens se sont enrichis comme des porcs, mais 80 % de la population, principalement des agriculteurs, est resté dans la merde. Mais cela tournait cahin-caha jusqu’à l’année la plus abominable de l’histoire indienne moderne, 2016 et la démonétisation forcée et tyrannique du pays.

    En cette année de malheur, le gouvernement, par son génie, a supprimé les billets de 100 et de 500 roupies de la circulation. Cela s’est fait sans crier gare et sans aucune préparation. Dire que c’était le chaos est un euphémisme. Vous aviez des paysans qui étaient partis à la ville, vendre leurs légumes, et en revenant le soir, la monnaie qu’ils avaient dans leur poche, ne valait plus rien. Le prétexte de Modi était que c’était pour lutter contre le blanchiment d’argent. Oui, cette phrase est aussi conne qu’elle en a l’air. Car le billet de 500 roupies a été remplacé par un nouveau billet de 2 000 roupies. C’est à dire que cela facilitait encore plus le blanchiment d’argent.

    Ca a détruit définitivement l’économie indienne, des millions de suicides parmi les plus pauvres. L’objectif était de forcer la “numérisation” qu’on entend partout actuellement. Car vos billets de 100 et de 500 roupies, ils n’étaient pas totalement perdus. Si vous pouviez faire la queue devant les banques pendant quelques jours, alors on vous les changeait contre une monnaie virtuelle. C’était obligatoire d’avoir un compte en banque et on vous l’ouvrait si c’était nécessaire et votre cash n’était plus qu’une série de 0 et de 1 dans le système, vous aviez donné tout le contrôle de votre richesse à votre gouvernement.

    Ce fut un véritable génocide en règle, car le gouvernement envoyait un message clair avec la suppression de ces deux billets : “C’est moi qui te dis si t’es riche ou non”. Pourquoi n’y a-t-il pas eu des émeutes massives contre le gouvernement ? Il y en a eu des milliers. Mais dès que les gens se réunissaient, les milices du BJP, le parti du pouvoir, débarquaient avec des machettes et des barres à mine et faisaient comprendre, à coup de démembrement bien juteux et de viols collectifs, qu’ils ne fallait pas trop gueuler sinon ils répandraient la démocratie des entrailles à l’air.

    Ce fut ce génocide économique qui est la cause principale des famines actuelles. Le covid a eu son impact. Car le gouvernement a encore une fois fait de la merde, il a confiné 1 milliard de personnes du jour au lendemain et cela a été aussi un désastre sans nom. Mais contrairement aux élites occidentales débiles, Modi a utilisé massivement la chloroquine et même si le virus a provoqué 154 000 morts, il n’y a que 0,01 % de morts par rapport à la population et 15 % si on le compare aux nombres de cas d’environ 10 millions.

    Mais le confinement pendant quasiment 2 mois a créé des ouvertures béantes sur les fissures de famine de 2016 et de la crise économique. La réaction du gouvernement a été catastrophique, pas assez d’aides et priorité à ses copains, les habitants des grandes villes et les oligarques et des cacahuètes pour le reste. Et c’est cela qu’il faut comprendre avec les famines actuelles, ce n’est pas le virus qui les provoque, mais la politique ultra-libérale et la tentative de mettre au pas 1,3 milliard de personnes et de les intégrer dans le projet chantant de la mondialisation heureuse.

    En quoi cela vous concerne-t-il, occidental qui vit dans une ville de France et de Navarre. La politique indienne en cas de grosse merde se résume par ce que j’ai dit au début : “On se casse !” L’Inde n’est pas un pays centralisé, c’est un régime totalement décentralisé qui tient comme un chateau de cartes. En cas de couilles, l’édifice ne tient plus. En aucun cas, le gouvernement n’a assez de pouvoir central pour nourrir et aider toute sa population. Car un autre bijou, en plus des jolies indiennes, qui fait la caractéristique de ce pays est une corruption élevée au rang de chef d’oeuvre. Chaque couche allant du poste du premier ministre jusqu’à la case la plus pourrie du village le plus pauvre, la corruption veille et prélève sa dîme comme les prêteurs sur gage juifs de la belle époque.

    Avec une telle corruption, le pays ne peut pas se développer de manière homogène en sachant que la solidarité n’existe pas réellement dans le vocabulaire ou en tout cas, pas dans le sens où on l’entend. L’Inde a eu son indépendance en 1947 et la Chine l’a eu en 1949. 71 ans plus tard, la Chine a réalisé la plupart de ses objectifs et son PIB est 10 fois celui de l’Inde. En 2020, alors que tout le monde mourrait de faim, la Chine supprimait la pauvreté extrême, un fléau qui existait depuis plus de 1000 ans. La réussite tient en un gouvernement centralisé qui peut tout contrôler et qui fonctionne comme un superbe Léviathan, mais aussi parce que le peuple chinois fait confiance en son gouvernement avec un contrat social d’un nouveau genre :”Tu me donne une meilleure vie et j’accepterais toutes les contraintes”.

    L’Inde ne peut pas le faire, son éducation n’est pas centralisée et homogène, il y a des différences énormes entre les différentes régions. Certains vivent dans des villas dignes des palais de Maharaja tandis que d’autres considèrent les ordures comme un plat délicieux. Ca toujours été le cas de l’Inde, mais quand il y a trop de famines, alors l’Inde demande à sa population de partir ailleurs.

    C’est ce qu’elle a toujours fait. La politique d’immigration fait partie de son arsenal de développement, cela permet de diffuser ses idées à l’extérieur et cela lui permet de soulager ses plaies béantes et purulantes à l’intérieur. Et les indiens sont communautaristes à en crever d’où leur succès éclatant “d’intégration” aux Etats-Unis et en Angleterre. Cela restera toujours leurs pays d’accueil à cause de la langue et de communautés indiennes déjà bien établies.

    Toutefois, le reste de l’Europe commence à faire de l’oeil aux prochaines vagues migratoires. Si vous aviez peur de quelques milliers d’africains et de magrébins, disons que cela va être un autre match avec des vagues migratoires indiennes qui se chiffrent par millions. On peut espérer que l’Inde reprenne le contrôle et que les famines se résorbent. Mais c’est comme croire que Macron aime les jeunes midinettes et que Biden va obtenir la présidence du club Mesa. Cela n’arrivera pas dans le court terme.

    En gros, si l’Inde commence vraiment à mourir de faim, on va vider l’assiette des occidentaux pour les nourrir.

    La Rédaction

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