Marc Aurèle : Tout faire, tout dire et tout penser, en homme qui peut sortir à l’instant de la vie


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  • Tout faire, tout dire et tout penser, en homme qui peut sortir à l’instant de la vie. Quitter les hommes, s’il y a des Dieux, n’a rien de redoutable, car ceux-ci ne sauraient te vouer au malheur . Mais, s’il n’y en a pas, ou s’ils n’ont aucun soin des choses humaines, qu’ai-je affaire de vivre dans un monde sans Dieux et vide de Providence ? Mais ils existent et ils ont soin des choses humaines, et, pour que l’homme ne tombe pas dans les maux qui sont des maux véritables, ils lui en ont donné tous les moyens. S’il était quelque mal en dehors de ces maux, les Dieux y auraient également pourvu, afin que tout homme fût maître d’éviter d’y tomber. Mais, comment ce qui ne rend pas l’homme pire pourrait-il rendre pire la vie de l’homme ? Ce n’est point pour l’avoir ignoré ni pour en avoir eu connaissance sans pouvoir le prévenir ou le corriger, que la nature universelle aurait laissé passer ce mal; elle ne se serait pas, par impuissance ou par incapacité, trompée au point de faire échoir indistinctement aux bons et aux méchants une part égale de biens et de maux ? Or, la mort et la vie, la gloire et l’obscurité, la douleur et le plaisir, la richesse et la pauvreté, toutes ces choses échoient également aux bons et aux méchants, sans être par elles-mêmes ni belles ni laides. Elles ne sont donc ni des biens ni des maux.

    Dans cette pensée, Marc Aurèle va répéter les mêmes idées en les variant de plus en plus. L’empereur avait appris à se détacher totalement de la mort et des biens matériels. Le concept de Dieux pour Marc Aurèle est purement abstrait. Dans certaines pensées, il parle de Dieux, mais aussi d’un Dieu, mais également le hasard, la nature ou son fameux principe directeur. Là où Aurèle nous donne la sérénité face à la mort est qu’il considère que s’il y a un Dieu (ou des Dieux), alors la vie ici bas, n’a aucune importance, car les Dieux ne sont pas des entités de malheur.

    Mais s’il n’y a pas de Dieu, alors cela signifie qu’il n’y a rien à part le néant après la mort et donc, dans ce cas, tu n’en a rien à craindre puisque ta douleur sera terminé, tu sera oublié et tu oubliera tout. Beaucoup, lisant Marc Aurèle, lui ont trouvé une âme déiste et c’est normal, mais il parle des Dieux pour argumenter qu’il ne faut jamais craindre la mort et que tu dois mépriser la vie et ses biens quoi que ce qui t’attende de l’autre coté, néant ou paradis. La seconde partie de cette pensée est plus subtile et elle s’adresse au concept de bien et de mal, dont l’existence serait régie par les Dieux.

    Il ne peut y avoir de mal en dehors du contrôle des Dieux et pour permettre aux hommes de l’éviter. Toutefois, ces maux, selon Aurèle, peuvent affecter les bons comme les méchants, comme les maladies. Cela signifie que ce n’est plus le mal, car les Dieux ne provoquent pas le mal par plaisir ou par incapacité. Par conséquent, ce que nous considérons comme bien et mal n’en est pas et qu’il serait stupide de s’en affliger parce qu’une maladie te frappe ou que la mort t’emporte ou un de tes proches ou d’être heureux quand la fortune te sourit.

    Houssen Moshinaly

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