L’alliance Five Eyes appelle Hong Kong à réintégrer les législateurs évincés

18 novembre (UPI) – L’alliance du renseignement Five Eyes a appelé la Chine à reconsidérer sa disqualification la semaine dernière des législateurs de Hong Kong, accusant la nation asiatique de mener une campagne pour faire taire la dissidence.
“Nous exhortons les autorités centrales chinoises à reconsidérer leurs actions contre l’assemblée législative élue de Hong Kong et à réintégrer immédiatement les membres du Conseil législatif”, a indiqué le communiqué du secrétaire d’État américain Mike Pompeo et des ministres des Affaires étrangères d’Australie, de Grande-Bretagne, du Canada et de Nouvelle-Zélande.
“Dans l’intérêt de la stabilité et de la prospérité de Hong Kong, il est essentiel que la Chine et les autorités de Hong Kong respectent les canaux de scrutin de Hong Kong pour exprimer leurs préoccupations et opinions légitimes”, a-t-il déclaré.
La déclaration a été publiée après que Hong Kong ait disqualifié quatre législateurs pro-démocratie en vertu d’une nouvelle loi qui autorise la révocation de fonctionnaires qui ont promu l’indépendance ou participé à des actes “antipatriotiques”.
À la suite du retrait, les 15 législateurs pro-démocratie restés au Conseil législatif de Hong Kong ont démissionné en signe de protestation, suscitant la colère de la Chine qui a décrit cette décision comme un défi à son autorité.
Les cinq chefs du ministère des Affaires étrangères ont déclaré que la nouvelle loi s’ajoutant à la décision du gouvernement de Hong Kong en juillet de reporter les élections parlementaires et les arrestations de plusieurs législateurs élus “semblent faire partie d’une campagne concertée pour faire taire toutes les voix critiques”.
Ils ont déclaré que l’action de la Chine “est une violation flagrante” de la Déclaration conjointe sino-britannique, qui a rendu Hong Kong à la souveraineté chinoise de Londres en 1997 à la condition qu’elle maintienne le haut degré d’autonomie de la région pendant au moins 50 ans.
La Chine n’a pas encore commenté la déclaration, mais elle a demandé à plusieurs reprises aux autres pays, en particulier aux États-Unis, qui ont commenté son traitement de Hong Kong de cesser de s’ingérer dans ses affaires intérieures.
La mise en œuvre de la nouvelle loi la semaine dernière par la Chine fait suite à la mise en œuvre d’une loi draconienne sur la sécurité nationale à Hong Kong qui a suscité une condamnation généralisée de la part des nations occidentales et des groupes de défense des droits.