Cette application est la dernière arme dans la lutte contre la violence domestique

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estimations que, dans le monde, près d’une femme sur trois (27%) âgée de 15 à 49 ans a été victime d’une forme de violence physique et/ou émotionnelle de la part de son partenaire.
La violence domestique n’a pas diminué à l’ère numérique, car les agresseurs utilisent souvent la technologie pour traquer, exploiter et contrôler leurs victimes.
D’après les recherchesces abus basés sur la technologie utilisent des outils quotidiens, des appareils intelligents aux plateformes en ligne et aux applications mobiles.
Par exemple, les agresseurs qui ont un accès physique aux appareils de leurs partenaires (téléphone, ordinateurs portables, etc.) peuvent utiliser le matériel pour les surveiller, les harceler et les humilier. Ils peuvent également utiliser un logiciel de géolocalisation pour suivre leurs déplacements.
Cela permet non seulement à la tendance de se poursuivre, mais peut également donner aux agresseurs des informations sur les plans potentiels que leurs victimes doivent quitter.
Heureusement, les outils technologiques ne sont pas seulement un danger : ils peuvent aussi contribuer à protéger les personnes contre la violence domestique.
Que ce soit crowdsourcing, campagnes sur les réseaux sociauxou alors Systèmes d’IA capable d’identifier et de prédire les schémas de violence domestique, le monde de la technologie peut aider à résoudre le problème sociétal de la maltraitance.
Parmi ces initiatives inspirantes figure Gewaltfrei in die Zukunft (Violentfree dans le futur).
Le projet a été initié par Stefanie Knaab, qui a présenté l’idée d’une application de camouflage pour les femmes victimes de violence domestique lors du hackathon du gouvernement allemand (appelé #WirVsVirus) en 2017.
Aujourd’hui, elle travaille avec le ministère fédéral de la Justice, les forces de l’ordre, le parquet, les criminologues et la protection des victimes pour développer et mettre en œuvre l’application d’une manière qui peut faire une réelle différence.
L’application est destinée à être un outil pour les femmes adultes qui sont touchées par la violence conjugale – les mères étant un groupe cible particulier.
Les utilisateurs auront la possibilité d’accéder à des informations importantes sur la violence domestique ainsi que de signaler une attaque. De cette façon, ils peuvent collecter des preuves telles que des photos de blessures ou des entrées de journal, qui peuvent être stockées dans l’application sous une forme cryptée, et peuvent être utilisées plus tard devant un tribunal.
Dans le cas d’un événement mettant leur vie en danger, les femmes peuvent appeler la police dans l’application sans vraiment leur parler. Alternativement, l’application peut informer une personne en qui elle a confiance.
De plus, les utilisateurs recevront des références essentielles pour soutenir les installations au cas où ils souhaiteraient quitter leur relation.
Comme indiqué ci-dessus, la fonction de camouflage de l’application est un élément crucial, qui peut être utilisé même si l’agresseur a accès au téléphone de la victime.
Knaab ne donne spécifiquement aucun détail sur l’apparence de l’application, visant à empêcher les auteurs de violence domestique de la reconnaître.
L’idée est de créer un petit logiciel déguisé, mais qui permette aux femmes de collecter des preuves et de contacter les autorités sans se faire remarquer.
Pour la même raison, l’application n’aura pas de nom.
Actuellement, le projet Gewaltfrei in die Zukunft est dans une phase pilote, dans le but d’être pleinement intégré dans les structures officielles mises en place pour prévenir la violence domestique.
Saviez-vous que Stefanie Knaab prend la parole à la conférence TNW cet été ? Consultez la liste complète des intervenants ici.