Santé et sécurité -Protocole sanitaire au travail : quelles sont les évolutions au 8 décembre ?


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    Face à la 5e vague et au rebond de l’épidémie et afin de limiter le risque d’exposition des salariés au Covid-19, le protocole sanitaire en entreprise a été actualisé le 8 décembre 2021 par le ministère du Travail. Strict respect des gestes barrières et du port du masque en intérieur, accent mis sur l’aération des lieux de travail, télétravail et suspension des moments de convivialité en entreprise sont les principales évolutions du protocole révisé.

    Pour prendre en compte la reprise épidémique, le protocole national pour assurer la santé et la sécurité des salariés en entreprise

    Renforcement des gestes barrières et du port du masque

    Le port du masque doit être renforcé. Le port du masque est systématique au sein des entreprises dans tous les lieux collectifs clos. Lorsque plusieurs personnes occupent un bureau, il doit être continuellement porté. Il doit s’agir soit d’un masque grand public filtration supérieure à 90 %, masque dit de « catégorie 1 », soit d’un masque chirurgical. Le port du masque doit être associé au respect d’une distance physique d’au moins 1 m entre les personnes, de l’hygiène des mains, des gestes barrières, ainsi que du nettoyage, de la ventilation, de l’aération des locaux, de la mise en œuvre d’une politique de prévention et de la gestion des flux de personnes.

    L’employeur doit informer le salarié de l’existence de l’application TousAntiCovid
    et de l’intérêt de son activation pendant les horaires de travail.

    Aération et nettoyage des locaux

    La version mise à jour du protocole met l’accent sur l’aération des locaux de travail qui est une mesure essentielle. Il est nécessaire d’aérer les locaux par une ventilation naturelle de préférence (portes et fenêtres ouvertes) en permanence si les conditions le permettent et au minimum 5 mn toutes les heures. À défaut, l’aération doit être assurée grâce à un système de ventilation mécanique conforme à la réglementation, en état de bon fonctionnement et vérifié.

    Le ministère du Travail préconise explicitement d’utiliser les capteurs de CO2 pour mesurer le dioxyde de carbone (gaz carbonique ou CO2) dans l’air, à des endroits caractéristiques de la fréquentation et à des périodes de forte fréquentation. Lorsque le CO2 dépasse le seuil de 800 ppm, les entreprises doivent veiller à aérer et à renouveler l’air ou réduire le nombre de personnes admises dans la pièce. Si la concentration de CO2 dépasse les 1 000 ppm, le ministère préconise d’évacuer le local le temps d’une aération suffisante pour retrouver des niveaux de CO2 inférieurs à 800 ppm.

    Pour empêcher les contaminations par contact avec les mains, l’employeur doit mettre en place des procédures de nettoyage avec un produit actif sur le virus SARS-CoV-2 régulières, au minimum une fois par jour, des objets et points contacts que les salariés sont susceptibles de toucher sur les postes de travail et dans tous les lieux communs, y compris les sanitaires.

    Pour les activités qui nécessitent des échanges d’objets entre salariés, un protocole sanitaire spécifique s’applique. Il comprend le nettoyage régulier de ces objets, avec un produit actif sur le virus et un lavage systématique des mains (eau et savon ou gel hydro-alcoolique) avant et après utilisation des objets échangés.

    Les déchets susceptibles d’être contaminés comme les masques doivent être éliminés dans des poubelles à ouverture non manuelle.

    Distanciation à la cantine

    Le protocole sanitaire publie de nouvelles règles en matière de restauration collective. Dans les cantines ou restaurants d’entreprise, lorsque le masque n’est pas porté, la distanciation entre chaque personne à table doit être de 2 m. Les convives ne doivent pas être en face-à-face. La règle des 8 m2 par salarié dans les cantines est réinstaurée, comme en mars 2021. Lorsque les personnes portent leur masque, dans la file d’attente par exemple, la distance à respecter est de 2 m.

    Les moments de convivialité suspendus

    Les moments de convivialité comme les pots de départ ou de fin d’année et les rassemblements comme les séminaires ne sont pas recommandés.

    Deux à trois jours de télétravail par semaine recommandés

    Dans le contexte de reprise épidémique, il est recommandé aux entreprises de mettre en place 2 à 3 jours de télétravail par semaine, sous réserve des contraintes liées à l’organisation du travail et à la situation des salariés. Il est également recommandé de limiter les réunions en présentiel.

    Les mesures toujours en vigueur dans le protocole

    Les salariés vulnérables peuvent bénéficier de mesures de protections renforcées : isolement du poste de travail (mise à disposition d’un bureau individuel ou mise en place de protections matérielles) ; respect des gestes barrières renforcés ; absence ou limitation du partage du poste de travail ; nettoyage et désinfection renforcés du poste de travail et des surfaces touchés ; adaptation des horaires d’arrivée et de départ pour éviter les heures d’affluence dans les transports ; mise à disposition par l’employeur de masques de type chirurgical en nombre suffisant.

    Les salariés vulnérables particulièrement à risque
    lorsque le télétravail n’est pas envisageable, peuvent être en activité partielle ou percevoir des indemnités journalières dérogatoires jusqu’au 31 juillet 2022 au plus tard.

    Le passe sanitaire pour certains professionnel. Depuis le 30  août 2021, les personnes (salariés, bénévoles, prestataires, intérimaires et sous-traitants) qui interviennent dans certains lieux
    , établissements, services ou événements doivent présenter un passe sanitaire.

    L’obligation vaccinale pour les soignants et les travailleurs des établissements et services sanitaires
    et médico‑sociaux. Les employeurs doivent contrôler le respect de cette obligation. Les personnes ayant des contre-indications médicales doivent présenter un certificat médical.

    Faciliter la vaccination. Les employeurs doivent favoriser la vaccination de leurs salariés en les autorisant à s’absenter pendant les heures de travail. Les absences pour les salariés et les stagiaires n’entraînent pas une baisse de la rémunération et sont assimilées à du temps de travail effectif.

    Houssen Moshinaly

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